4 5 6 a été "composé à partir d'une mélodie créée en 2002" et cette précision n'est pas anodine car ce bloc tourne pour ainsi dire sur une seule mélodie, mélodie répétée, modifiée, torturée pendant trente-sept minutes. Black metal, funeral doom metal, black metal suicidaire et dépressif, post-rock et quasi rap se succèdent avec un naturel qui force non seulement le respect mais surtout l'admiration. Le chant transperce de part en part.
《 If there's a reason to live / there's a reason to die 》 Jordan Vauvert
La dévastation, sur une seule heure. A Fleur de Peau, une des œuvres les plus massives de Déhà, hymne pour un mal-être qui vous prend aux tripes — deuxième opus, divisé en deux longues parties. Une chose est sûre : inutile de jouer sur une qualité sonore immonde pour faire plus "vrai". Au contraire, la musique y est très claire et d'autant plus redoutable, encore plus sur la seconde partie et son moment atmosphérique qui brise le cœur. Les paroles sont crues, cruelles.
"J'en ai marre putain." Jordan Vauvert
La première installation d'une grande épopée tragique composée par Déhà, ce génie unique en son genre : A Fleur de Peau. Ce disque est pour plusieurs raisons un monument de DSBM. Déjà par sa composition : taillé en un seul bloc de 40 minutes, A Fleur de Peau I est d'un poids écrasant et pourtant, avec ses différentes parties et ses transitions, respire. L'angle d'approche est aussi novateur : la joie de vivre, une hypocrisie mais un mal nécessaire ; le malheur, c'est quand on le réalise... Jordan Vauvert